Claustrophobie – peur d’être piégé ou confiné dans des petits espaces

Définition
Diagnostique
Causes
Symptômes
Dépasser la peur d’être confiné
Définition de la claustrophobie – Qu’est ce que la peur d’être enfermé ?
Etymoliquement le terme de claustrophobie vient du latin claustra, «fermeture, clôture » et du grec, phóbos, «la peur », la claustrophobie est la peur intense d’être enfermé dans un espace clos
La description de la claustrophobie généralement proposée est une peur intense d’être piégé ou confiné dans de petits espaces. La peur est souvent centrée sur le fait de ne pas pouvoir s’échapper ou de ne pas avoir suffisamment d’oxygène. Une personne souffrant de claustrophobie souffre d’ attaques de panique ou craint d’avoir une crise de panique, dans des situations telles que se trouver dans des ascenseurs, des trains ou des avions. Si une crise de panique survient alors qu’elle se trouve dans un espace confiné, la personne claustrophobe craint de ne pas pouvoir échapper à la situation. Les personnes souffrant de claustrophobie peuvent avoir du mal à respirer dans les espaces fermés, les théâtres et les ascenseurs.
Si la claustrophobie est considérée comme l’opposé de l’ agoraphobie , ou une «peur des espaces ouverts». Ceci est cependant une simplification excessive puisque les claustrophobes peuvent aussi craindre d’être dans la foule, En effet, les espaces encombrés peuvent également déclencher une réaction claustrophobe car les sorties peuvent être, ou sembler, bloquées empêchant de s’échapper rapidement et simplement.
La claustrophobie appartient au groupe des phobies spécifiques. Elle peut être impliquée ou confondue avec d’autres phobies spécifiques telles que l’amaxophobie (la peur de conduire), l’aérophobie (la peur des avions) La sidérodromophobie (la peur des trains)… Toutes les phobies spécifiques impliquant une forme d’enfermement.
Prévalence
La claustrophobie d’après différentes études scientifiques affirment qu’entre 2% et 5% de la population souffre de ce type de phobie, qui est la peur intense et irrationnelle d’être piégée dans un lieu clos et dont la personne pense qu’elle ne pourra pas sortir. 4 à 10% des patients des radiologues ne peuvent pas supporter de rentrer dans des scannners ou des IRM. Cette peur ne concerne pas que les adultes, les enfants peuvent également souffrir de claustrophobie.
Diagnostiquer la claustrophobie
La claustrophobie serait diagnostiquée sous le terme générique de phobie. Seul un psychologue ou un médecin peut poser le diagnostique de claustrophobie même si chacun est souvent en mesure d’observer ses propres difficultés face aux problématiques qu’il rencontre. Le psychologue demandera une description des symptômes produit lors des événements phobiques, leur gravité et les situations qui les déclenchent.
La claustrophobie, comme toute phobie , peut être plus ou moins sévère. Certaines personnes peuvent entrer dans une pièce et vérifiez que sorties doivent sont à proximité. Vous pouvez également éviter de conduire la voiture aux «heures de pointe» pour ne pas rester coincé dans la circulation, pour d’autres il sera impossible de prendre l’ascenseur, de passer une IRM…
Il existe trois types de phobie: la phobie spécifique , la phobie sociale et l’ agoraphobie. La claustrophobie est une phobie spécifique – la peur d’une situation ou d’un objet spécifique. Cependant, ce trouble psychologique pourrait également être une agoraphobie, une peur d’être piégé dans un endroit où vous ne pouvez pas vous échapper.
Un clinicien qualifié peut vous aider à déterminer la phobie ou la combinaison de phobies dont vous souffrez. Pour qu’un professionnel de la santé mentale établisse un diagnostic de phobie ou d’agoraphobie spécifique, vos symptômes doivent correspondre aux critères généraux du DSM : Les réactions phobiques sont automatiques et incontrôlables. Elles provoquent des tremblements, essoufflement et problèmes digestifs, invite à prendre des mesures extrêmes pour éviter votre déclencheur, génère une réaction exagérée totalement disproportionnée au risque réel bien que le claustrophobe peut être conscient (ou ignorer que sa réaction est extrême) et pour être diagnostiqué, les symptômes doivent durer de 6 mois ou plus.
Quelles sont les causes de la claustrophobie ?
Selon la théorie de la préparation de Seligman , nous sommes biologiquement prédisposés à souffrir de phobies, car nous associons plus facilement certains stimuli à des réponses négatives car celles-ci ont favorisé notre survie. Les troubles phobiques sont constitués d’associations primitives et non cognitives, qui ne sont pas facilement modifiables par des arguments logiques. Cette théorie ne suppose pas que les phobies sont innées, mais plutôt que l’individu a une capacité innée à apprendre des réactions phobiques .
Il y a eu des recherches révolutionnaires en 2010 par le Dr Harold Levinson qui a décrit les situations déclenchant la claustrophobie comme des environnements de protection qui privent physiquement le cerveau d’informations sensorielles vitales telles que les informations visuelle, gravitationnelle ou auditive. Il a émis l’hypothèse que ces déclencheurs peuvent déclencher un sentiment de peur et conduire à la peur d’être piégé.
Les traumatismes
Les prédispositions génétiques, bien que régulièrement mises en avant dans le cadre des phobies, sont aujourd’hui remises en question. Leurs impacts semblent limités, sauf à les considérer dans le cadre phylogénétique (en fonction de l’évolution). Se sont plutôt les apprentissages que nous faisons tout au long de notre vie qui vont nous amener à développer une telle phobie.
En effet, il suffirait qu’un jour vous ayez vécu une situation dans laquelle vous avez été enfermé (un placard, un ascenseur, avoir eu la tête dans un sac…) ou que vous ayez été témoins de violence ou d’accident ayant entrainé la personne victime à être enfermée (incarcéré dans son véhicule en attente des pompiers par ex.) pour avoir développé une telle phobie.
Les apprentissages vicariants
En étant au contact de personnes terrorisées dans des situations ou elle se sentent enfermées, nous avons pu apprendre de l’émotion de l’autre. C’est une des caractéristiques de l’être humain d’apprendre en étant parfois simplement au contact de l’autre. Les émotions sont communicatives, et lorsque nous sommes dans des contextes émotionnellement forts, nous pouvons créer un traumatisme, une difficulté telle qu’elle puisse devenir une phobie.
Les apprentissages au sens large
La nature même ne notre cerveau, en étant particulièrement plastique, lui offre la possibilité d’apprendre des difficultés passées pour anticiper un futur plus paisible. Ainsi, il nous évite d’être confronté à des situations dans lesquelles nous nous serions déjà senti mal à l’aise, malade, effrayés, terrorisés. Dans un moment de peur, de panique, notre cerveau va crée des liens, des associations entre le contexte et ce que nous vivons. Dès lors toutes les situations ou nous avons vécus des difficultés qui ont été plus ou moins directement lié à l’enfermement, l’étouffement peuvent nourrir voire faire naitre la claustrophobie.
L’éducation
Eduquer, c’est répéter… ceci étant dit pour certains d’entre nous, l’éducation à pu consister en une longue et interminable série de « fais attention », « ne reste pas bloqué dedans », « et si les portes ne s’ouvraient pas ». A force de répétition notre cerveau aura enregistrer un lien de cause à effet, nous amenant parfois à considérer les espaces clos comme objet phobique.
Pour d’autre encore, des répétitions moins heureuse encore, comme « si tu m’ennuies, je te mets dans le placard », « tu es nul », « tu m’étouffes », finissent par créer un déficit d’image, qui peut également être à l’origine de comportement phobique.
Bien que nous ne connaissions pas la cause exacte de la claustrophobie, la plupart des professionnels de la santé mentale, les neuroscientifiques, les psychologues expérimentés, s’entendent pour dire que les causes de la claustrophobie sont multifactorielles et peuvent trouver leurs racines dans bien des situations de vie dont nous n’avons parfois même plus conscience.
Symptômes de la claustrophobie
Les manifestations symptomatiques de la claustrophobie, ne sont pas différentes des autres phobies. La réaction dans des situations d’enfermement, provoque une série de réactions paroxystiques qui peuvent aller jusqu’à la crise de panique qui sont fréquentes chez les personnes atteintes de claustrophobie.
En plus des sentiments angoissants accablants, une crise de panique peut également provoquer des symptômes physiques, tels que : transpiration, tremblements, bouffées de chaleur ou frissons, essoufflement ou difficulté à respirer, une sensation d’étouffement, un rythme cardiaque rapide (tachycardie), des douleur thoracique ou sensation d’oppression dans la poitrine, une sensation de papillons dans l’estomac, se sentir malade, des maux de tête et étourdissements, sentiment de faiblesse, un engourdissement, la bouche sèche, un besoin d’aller aux toilettes, des bourdonnements dans tes oreilles, se sentir confus ou désorienté.
Dans les cas de claustrophobie sévère, vous pouvez également ressentir des symptômes psychologiques, tels que: la peur de perdre le contrôle, la peur de s’évanouir, un sentiments de terreur, une peur de mourir
Bien que la personne soit le plus souvent consciente de ses problèmes, il n’en demeure pas moins qu’une personne claustrophobe ne souvent peut pas faire face aux difficultés qu’elle rencontre. Cette peur irrationnelle peut même parfois amener à penser qu’elle est ridicule, et porter un très fort sentiment de honte.
Dépasser la claustrophobie
Les adultes souffrant de claustrophobie se rendent souvent compte que leur peur est irrationnelle. Pourtant, ils se sentent impuissants à surmonter leur phobie et et redoutent la prochaine confrontation.
Heureusement, il y a de l’espoir et de nombreuses thérapies peuvent aider à surmonter cette phobie.
Ce sera un processus plus ou moins rapide en fonction des ressources psychologiques de la personne, de la chronicité du problème ou de l’existence ou non d’autres troubles simultanés. Les techniques de traitement les plus utilisées sont :
L’hypnose pour accompagner les affects négatifs de la claustrophobie
L’hypnose est le moyen le plus simple et le plus efficace d’initier un peu de reprogrammation instinctive. L’hypnose est un moyen d’activer les parties du cerveau qui ont mis en place la programmation que nous considérons instinctive. Et cette partie du cerveau est le plus souvent adaptable et réceptive.
L’hypnose est un processus qui place un individu dans un état d’esprit sans jugement et serein dans lequel l’esprit subconscient peut être engagé. C’est un état de concentration, de calme. Les gens entrent quotidiennement dans un état d’hypnose, qu’ils le sachent ou non. La rêverie ordinaire est un état d’hypnose par exemple.
En agissant sur des processus inconscient, le changement peut être créé plus facilement et plus rapidement que lorsque l’esprit est conscient. L’hypnose peut aider un individu à surmonter les phobies en reprogrammant la réaction de son esprit au déclencheur de la phobie.
En fonction du parcours de vie de la personne, plusieurs séances sont nécessaires. Si l’hypnose permet le plus souvent de trouver des solutions rapide, elle n’est pour autant pas magique.
La désensibilisation systématique – EMDR
L’EMDR consiste à classer les situations de la moins effrayante à plus effrayantes pour la personne et à les affronter progressivement. Cela implique de s’attaquer à des situations dans un ordre donnée en effectuant des stimulation bilatérales alternées (des mouvements oculaires la plupart du temps). Vous ne passez à l’étape suivante que lorsque vous avez franchi l’étape actuelle dans un état calme.
Dans une étude, deux sujets claustrophobes ont été traités par désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires (EMDR), un nouveau traitement des troubles anxieux induits. Les deux sujets ont été interrogés pour construire des images détaillées des événements liés à la peur avant le traitement. Le traitement a suivi une conception à changement de phase intra-série pour examiner les effets des mouvements oculaires ajoutés au protocole de traitement général. Les rapports verbaux de peur des deux sujets ont considérablement changé lorsque les mouvements oculaires ont été ajoutés au protocole de traitement général. (voir)
La thérapie par exposition
La thérapie d’exposition peut être l’une des formes de traitement les plus efficaces pour une personne souffrant de claustrophobie. La thérapie d’exposition fonctionne en demandant au thérapeute d’exposer progressivement le patient à sa peur sur une période de temps donnée. En ce qui concerne le traitement de la peur irrationnelle d’une personne de se sentir enfermée, le thérapeute peut exposer le patient à sa peur progressivement.
Bien qu’exposer le patient à sa peur lui donnera en fait un afflux d’anxiété indésirable, on pense que le faire pour l’aider à devenir insensible à sa peur. Donc, théoriquement, plus quelqu’un est exposé à ce qu’il craint, moins cela le dérangera avec le temps. Une telle stratégie peut être efficace pour traiter la claustrophobie.
Méditation pour la claustrophobie
Il existe de nombreuses formes de méditation qui peuvent être très avantageuses pour une personne souffrant de claustrophobie. Plus précisément, la méditation de pleine conscience s’est avérée très bénéfique pour aider les gens à entrer dans un état plus équanime. Il existe de nombreuses façons différentes de mettre en œuvre la méditation de pleine conscience et il existe également de nombreuses applications de méditation différentes conçues pour vous rendre les choses aussi faciles que possible.
La pleine conscience a le potentiel d’aider de manière significative ceux qui souffrent de claustrophobie en raison de la façon dont elle les aidera à se distraire de leur peur en recentrant leur attention sur quelque chose d’autre qui ne comporte aucun bagage émotionnel, comme en se concentrant sur le souffle par exemple. C’est l’un des moyens les plus élémentaires de méditer et d’être présent.
Pour une personne claustrophobe au milieu d’une crise de panique, rediriger son attention vers les différentes sensations ressenties lors de la respiration peut en fait aider à réduire la quantité d’angoisse mentale ressentie lors d’un tel afflux d’anxiété.
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour la claustrophobie
La TCC est une intervention psycho-sociale qui vise à améliorer sa santé mentale. C’est une modalité qui est souvent utilisée pour traiter les personnes souffrant de troubles anxieux tels que le trouble anxieux généralisé et le TOC. Une personne claustrophobe peut également être en mesure de bénéficier de la TCC et de voir comment cela lui permettrait de mieux comprendre pourquoi elle pense et se comporte comme elle le fait par rapport à ses peurs irrationnelles.
La TCC peut être extrêmement utile pour une personne atteinte de claustrophobie étant donné la pure automaticité de ses symptômes. Par exemple, lorsqu’une personne atteinte de claustrophobie est exposée à sa peur, elle aura presque toujours une réaction subconsciente instantanée à sa peur. Un tel manque d’introspection est probablement une grande partie des raisons pour lesquelles une personne atteinte de cette maladie souffrira dans la mesure où elle le fera. La TCC peut vous aider à prendre du recul et à analyser vos peurs plus profondément que vous ne le feriez habituellement.
L’exercice physique pour la claustrophobie
L’exercice s’est révélé extrêmement bénéfique pour les personnes souffrant de troubles anxieux, y compris la claustrophobie. Plus précisément, l’exercice cardiovasculaire peut contribuer de manière significative à soulager son stress. Cela ne veut pas dire que l’entraînement en résistance au poids ne profiterait pas à une personne anxieuse, mais plutôt que l’exercice aérobie s’est avéré plus efficace pour libérer ces produits chimiques bénéfiques dans le cerveau, tels que les endorphines.
Selon l’American Psychology Association, l’exercice peut aider à conditionner l’esprit pour mieux faire face aux situations stressantes. Cela a du sens lorsque nous prenons en considération le niveau élevé de stress auquel le corps est soumis pendant un exercice intense. Donc, si vous êtes vous-même sédentaire, alors vous engager dans une forme quelconque d’exercice aérobie peut contribuer de manière significative à réduire vos symptômes de claustrophobie en vous aidant beaucoup à faire face à l’anxiété et au stress associés à cette condition.

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