Arachnophobie – Peur des Araignées

Definition
Diagnostique
Causes
Symptômes
Dépasser la peur des araignées
Une peur fondamentale ?
Définition de l’arachnophobie – qu’est ce que la peur des araignées ?
Le terme arachnophobie vient du grec aráchnē, « araignée » et de phóbos, « peur ».
L’arachnophobie est la peur irrationnelle des araignées. Les personnes souffrant de cette maladie trouveront extrêmement difficile de se trouver face à une araignée. Le simple fait de penser qu’ils puissent se trouver face à une araignée peut être angoissant, provoquer un afflux de stress, d’angoisse ou d’anxiété.
L’arachnophobie est donc une peur exacerbée des arachnides comme les araignées, les scorpions ou les acariens. Les personnes arachnophobes tendent à éviter toutes les zones qui pourraient les confronter à l’objet de leur phobie .
Comme l’émétophobie, l’acrophobie ou la nyctophobie, c’est une phobie spécifique qui figure parmi les troubles anxieux.
Diagnostiquer l’arachnophobie
L’arachnophobie serait diagnostiquée sous le terme générique de phobie. Seul un psychologue ou un médecin peut poser le diagnostique d’arachnophobie même si chacun est souvent en mesure d’observer ses propres difficultés face aux problématiques qu’il rencontre. Le psychologue demandera une description des symptômes de la peur des araignées, de leur gravité et des situations qui les déclenchent.
L’arachnophobie, comme toute phobie , peut être plus ou moins sévère. Certaines personnes peuvent descendre à la cave chercher une bonne bouteille de vin pour satisfaire aux plaisir de ses invités, d’autres peuvent ne jamais vouloir traverser une zone susceptibles d’abriter ces habitants à 8 pattes.
Il existe trois types de phobie: la phobie spécifique , la phobie sociale et l’ agoraphobie. L’arachnophobie est une phobie spécifique – la peur d’une situation ou d’un objet spécifique.
Un clinicien qualifié peut vous aider à déterminer la phobie ou la combinaison de phobies dont vous souffrez. Pour qu’un professionnel de la santé mentale établisse un diagnostic de phobie spécifique, vos symptômes doivent correspondre aux critères généraux du DSM à savoir :
- Réactions phobiques automatiques et incontrôlables, telles que tremblements, essoufflement et problèmes digestifs
- Prendre des mesures extrêmes pour éviter votre déclencheur
- Une réaction exagérée totalement disproportionnée au risque réel; le patient peut être conscient ou ignorer que sa réaction est extrême.
- Durée de 6 mois ou plus
Quelles sont les causes de l’arachnophobie ?
L’arachnophobie est plus fréquente en Europe qu’en Afrique ou en Asie. Cette peur serait le vestige d’une croyance moyenâgeuse selon laquelle les araignées transmettent des maladies. On croyait en effet au Moyen Age qu’elles pouvaient répandre la peste.
Comme c’est le cas avec pratiquement toutes les autres phobies, une personne peut développer une arachnophobie en raison de facteurs génétiques et environnementaux. Par exemple, si une personne avait des antécédents familiaux de maladie mentale, en particulier de phobies, elle pourrait avoir un risque plus élevé de développer une peur irrationnelle des araignées.
Les traumatismes
Les prédispositions génétiques sont pourtant remises en question aujourd’hui. Leurs impacts semblent très limités. Se sont plutôt les apprentissages que nous faisons tout au long de notre vie qui vont nous amener à développer une telle phobie. En effet, il suffirait qu’un jour vous ayez eu ou été témoin d’une situation violente, brutale, traumatisante où une araignées était présente (ou un objet dont la forme peut y faire penser) pour que vous ayez développé une telle phobie.
Les apprentissages vicariants
En étant au contact de personnes terrorisées à la simple vue d’une araignée, nous avons pu apprendre de l’émotion de l’autre. C’est une des caractéristiques de l’être humain d’apprendre en étant parfois simplement au contact de l’autre. Les émotions sont communicatives, et lorsque nous sommes dans des contextes émotionnellement forts, nous pouvons créer un traumatisme, une difficulté telle, qu’elle puisse devenir une phobie.
Les apprentissages au sens large
La nature même ne notre cerveau, en étant particulièrement plastique, lui offre la possibilité d’apprendre des difficultés passées pour anticiper un futur plus paisible. Ainsi, il nous évite d’être confronté à des situations dans lesquelles nous nous serions déjà senti mal à l’aise, malade, effrayés, terrorisés. Dans un moment de peur, de panique, notre cerveau va crée des liens, des associations entre le contexte et ce que nous vivons. Dès lors toutes les situations ou nous avons vécus des difficultés qui ont été plus ou moins directement lié aux araignées peuvent nourrir voire faire naitre l’arachnophobie.
Parfois des films d’horreur, des reportages ou des images plus ou moins trash sur internet, des témoignages de personnes peuvent également être à l’origine de ce type de phobie.
L’éducation
Eduquer, c’est répéter… ceci étant dit pour certains d’entre nous, l’éducation à pu consister en une longue et interminable série de « fais attention », « les araignées, ça pique », « ne la touche pas » ou encore « haaaaa quelle horreur ces bestioles ». A force de répétition notre cerveau aura enregistrer un lien de cause à effet, nous amenant parfois à considérer les araignées comme objet phobique.
Pour d’autre encore, des répétitions moins heureuse encore, comme « tu es nul », « tu n’y arriveras pas », « tu n’as aucune chance » pire, « si tu continues je t’enferme dans le grenier avec toutes les araignées » finissent par créer un déficit d’image, qui peut également être à l’origine de comportement phobique.
Bien que nous ne connaissions pas la cause exacte de l’arachnophobie, la plupart des professionnels de la santé mentale, les neuroscientifiques, les psychologues expérimentés, s’entendent pour dire que les causes de l’arachnophobie sont multifactorielles et peuvent trouver leurs racines dans bien des situations de vie dont nous n’avons parfois même plus conscience.
Symptômes de l’arachnophobie
Les manifestations symptomatiques de l’arachnophobie, ne sont pas différentes des autres phobies. La réaction à l’objet source de la phobie à savoir les scorpions ou les araignées, provoque une série de réactions paroxystiques qui peuvent aller jusqu’à la crise de panique, voire la syncope.
Ainsi une personne soufrant d’arachnophobie, va créer des comportements plus ou moins marqués d’évitement. La peur commence alors à gouverner. Si l’idée même d’être confronté à l’objet source de la phobie, créer des tremblements, des vertiges, il devient évident que la personne va organiser sa vie afin de ne pas faire face à ces situations qui la dérange, qui la menace, qui la terrorise.
Bien que la personne soit le plus souvent consciente de ses problèmes, il n’en demeure pas moins qu’une personne arachnophobe ne souvent peut pas faire face aux difficultés qu’elle rencontre. Cette peur irrationnelle peut même parfois amener à penser qu’elle est ridicule, et porter un très fort sentiment de honte.
Les symptômes physiologiques
Ci-dessous, vous verrez quelques symptômes plus courants de l’arachnophobie :
- Anxiété intense quand vous voyez une araignée
- Anxiété en pensant aux araignées
- Éviter activement les lieux pouvant héberger des araignées
- Incapable de faire face à leur anxiété
- Tension musculaire, transpiration et tremblements
- Peut subir des crises de panique
Dépasser l’arachnophobie
Les adultes souffrant d’arachnophobie se rendent souvent compte que leur peur est irrationnelle. Et bien qu’il s’agisse le plus souvent de surévaluer les risques relatifs à des morsures, des piqures, ils se sentent impuissants à surmonter leur phobie et et redoutent la prochaine confrontation.
Heureusement, il y a de l’espoir et de nombreuses thérapies peuvent aider à surmonter cette phobie.
Ce sera un processus plus ou moins rapide en fonction des ressources psychologiques de la personne, de la chronicité du problème ou de l’existence ou non d’autres troubles simultanés. Les techniques de traitement les plus utilisées sont :
L’hypnose pour accompagner les affects négatifs de l’arachnophobie
L’hypnose est le moyen le plus simple et le plus efficace d’initier un peu de reprogrammation instinctive. L’hypnose est un moyen d’activer les parties du cerveau qui ont mis en place la programmation que nous considérons instinctive. Et cette partie du cerveau est le plus souvent adaptable et réceptive.
L’hypnose est un processus qui place un individu dans un état d’esprit sans jugement et serein dans lequel l’esprit subconscient peut être engagé. C’est un état de concentration, de calme. Les gens entrent quotidiennement dans un état d’hypnose, qu’ils le sachent ou non. La rêverie ordinaire est un état d’hypnose par exemple.
En agissant sur des processus inconscient, le changement peut être créé plus facilement et plus rapidement que lorsque l’esprit est conscient. L’hypnose peut aider un individu à surmonter l’arachnophobie en reprogrammant la réaction de son esprit au déclencheur de la phobie.
En fonction du parcours de vie de la personne, plusieurs séances sont nécessaires. Si l’hypnose permet le plus souvent de trouver des solutions rapide, elle n’est pour autant pas magique.
La désensibilisation systématique – EMDR
L’EMDR consiste à classer les situations de la moins effrayante à plus effrayantes pour la personne et à les affronter progressivement. Cela implique de s’attaquer à des situations dans un ordre donnée en effectuant des stimulation bilatérales alternées (des mouvements oculaires la plupart du temps). Vous ne passez à l’étape suivante que lorsque vous avez franchi l’étape actuelle dans un état calme. L’émotion liée à l’arachnophobie va alors être évaluée à chaque étape du processus de désensibilisation.
La thérapie par exposition
La thérapie d’exposition peut être l’une des formes de traitement les plus efficaces pour une personne souffrant d’arachnophobie. La thérapie d’exposition fonctionne en demandant au thérapeute d’exposer progressivement le patient à sa peur sur une période de temps donnée. En ce qui concerne le traitement de la peur irrationnelle d’une personne face aux araignées, le thérapeute peut exposer le patient à sa peur en le faisant observer une araignée de loin puis de plus en plus proche par exemple.
Bien qu’exposer le patient à sa peur lui donnera en fait un afflux d’anxiété indésirable, on pense que le faire pour l’aider à devenir insensible à sa peur. Donc, théoriquement, plus quelqu’un est exposé à ce qu’il craint, moins cela le dérangera avec le temps. Une telle stratégie peut être efficace pour traiter l’arachnophobie.
Méditation pour l’arachnophobie
Il existe de nombreuses formes de méditation qui peuvent être très avantageuses pour une personne souffrant d’arachnophobie. Plus précisément, la méditation de pleine conscience s’est avérée très bénéfique pour aider les gens à entrer dans un état plus équanime. Il existe de nombreuses façons différentes de mettre en œuvre la méditation de pleine conscience et il existe également de nombreuses applications de méditation différentes conçues pour vous rendre les choses aussi faciles que possible.
La pleine conscience a le potentiel d’aider de manière significative ceux qui souffrent d’arachnophobie en raison de la façon dont elle les aidera à se distraire de leur peur en recentrant leur attention sur quelque chose d’autre qui ne comporte aucun bagage émotionnel, comme en se concentrant sur le souffle par exemple. C’est l’un des moyens les plus élémentaires de méditer et d’être présent.
Pour une personne atteinte d’arachnophobie au milieu d’une crise de panique, rediriger son attention vers les différentes sensations ressenties lors de la respiration peut en fait aider à réduire la quantité d’angoisse mentale ressentie lors d’un tel afflux d’anxiété.
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour l’arachnophobie
La TCC est une intervention psycho-sociale qui vise à améliorer sa santé mentale. C’est une modalité qui est souvent utilisée pour traiter les personnes souffrant de troubles anxieux tels que le trouble anxieux généralisé et le TOC. Une personne atteinte d’arachnophobie peut également être en mesure de bénéficier de la TCC et de voir comment cela lui permettrait de mieux comprendre pourquoi elle pense et se comporte comme elle le fait par rapport à ses peurs irrationnelles.
La TCC peut être extrêmement utile pour une personne atteinte d’arachnophobie étant donné la pure automaticité de ses symptômes. Par exemple, lorsqu’une personne atteinte d’arachnophobie est exposée à sa peur, elle aura presque toujours une réaction subconsciente instantanée à sa peur. Un tel manque d’introspection est probablement une grande partie des raisons pour lesquelles une personne atteinte de cette maladie souffrira dans la mesure où elle le fera. La TCC peut vous aider à prendre du recul et à analyser vos peurs plus profondément que vous ne le feriez habituellement.
L’exercice physique pour l’arachnophobie
L’exercice s’est révélé extrêmement bénéfique pour les personnes souffrant de troubles anxieux, y compris l’arachnophobie. Plus précisément, l’exercice cardiovasculaire peut contribuer de manière significative à soulager son stress. Cela ne veut pas dire que l’entraînement en résistance au poids ne profiterait pas à une personne anxieuse, mais plutôt que l’exercice aérobie s’est avéré plus efficace pour libérer ces produits chimiques bénéfiques dans le cerveau, tels que les endorphines.
Selon l’American Psychology Association, l’exercice peut aider à conditionner l’esprit pour mieux faire face aux situations stressantes. Cela a du sens lorsque nous prenons en considération le niveau élevé de stress auquel le corps est soumis pendant un exercice intense. Donc, si vous êtes vous-même sédentaire, alors vous engager dans une forme quelconque d’exercice aérobie peut contribuer de manière significative à réduire vos symptômes d’arachnophobie en vous aidant beaucoup à faire face à l’anxiété et au stress associés à cette condition.
L’arachnophobie, une peur fondamentale ?
La peur peut être une réponse émotionnelle adaptative si elle conduit à des comportements qui favorisent la sécurité – éviter de traverser le bord d’une haute falaise ou se retirer d’un serpent venimeux ou d’une araignée. En effet, de nombreux adultes ont vécu quelque chose comme la peur des hauteurs et ont peur – ou du moins se méfient – des serpents et des araignées. La prévalence de ces peurs chez les adultes et leur nature apparemment adaptative ont conduit les chercheurs à supposer que de telles peurs se développent dans la petite enfance.
Si le fait d’être nativement programmé à la peur des araignées a longtemps été débattu les scientifiques ont recruté le plus innocent et le plus neutre des participants pour une telle étude: les bébés humains.
Des images d’araignées ont été projetés parmi des fleurs, des champignons à des nourrissons, assis en toute sécurité sur les genoux d’un parent. Au cours de l’expérience, la dilatation pupillaire des bébés a été mesurée par un suivi oculaire infrarouge, qui indique les niveaux de noradrénaline avait augmenté et peut donc aider à évaluer la réponse au stress.
«Lorsque nous avons montré des photos d’une araignée aux bébés au lieu d’une fleur ou d’un poisson de même taille et couleur, ils ont réagi beaucoup plus», explique la neuroscientifique Stefanie Hoehl de l’Institut Max Planck et de l’Université de Vienne en Autriche.
Dans le cas des araignées, la dilatation moyenne des pupilles était de 0,14 mm, tandis que les fleurs ne recevaient que 0,03 mm.
«Nous concluons que la peur des araignées est d’origine évolutive», explique Hoehl .
Alors que dans le même temps pour Vanessa LoBue et Karen E. Adolph, il n’y a aucune preuve d’une peur précoce des araignées. Sur la base de notre propre définition de la peur, il n’y a aucune preuve de peur des araignées à partir de multiples mesures convergentes – bien que les enfants et les nourrissons manifestent une attention accrue / rapide envers ces stimuli, ils ne montrent aucune preuve d’affect négatif ou de comportement d’évitement. Indépendamment du fait que les peurs des araignées s’acquièrent plus rapidement que les peurs d’autres stimuli, rien ne prouve que les enfants les ont apprises à l’âge préscolaire.
Innée ou acquise, la peur des araignées continue de faire débat…

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